Ton CV, ce n’est pas une brochure touristique de ta vie pro, c’est une page pour répondre à une seule question : “Peut-il ou peut-elle faire le job, là , maintenant ?”. Entre les formations, les diplômes, les compétences techniques, les soft skills et les expériences qui partent dans tous les sens, les recruteurs n’ont que quelques secondes pour trancher. Leur réflexe n°1 n’est pas de compter le nombre de lignes dans ta rubrique “formation”, mais de repérer si ton profil colle concrètement aux besoins du poste.
Dans un marché du travail où les métiers changent plus vite que les programmes scolaires, les entreprises se méfient des CV qui brillent uniquement par les diplômes. Les compétences activables tout de suite, la capacité à apprendre un nouvel outil, à gérer un projet ou à parler à un client tendu valent souvent plus qu’un master décroché il y a dix ans. Résultat : un autodidacte qui a mis les mains dans le cambouis peut passer devant un bac+5, si son CV montre mieux ce qu’il sait faire. L’enjeu pour toi : arrêter de simplement lister ton parcours, et commencer à prouver ta valeur opérationnelle.
En bref :
- Formation ou compétence : les recruteurs privilégient ce qui prouve que tu sais faire le travail demandé, pas ce qui “sonne bien” sur le papier.
- Hard skills + soft skills : la bonne combinaison technique / humain fait la différence, surtout entre deux profils au niveau équivalent.
- Technos, numérique et relation client : les compétences les plus recherchées tournent autour de l’IA, de la data, du développement, mais aussi de la vente, du service et de la gestion de projet.
- Un bon CV : tes compétences doivent se voir partout : expériences, formation, centres d’intérêt, pas seulement dans une petite liste planquée à droite.
- Mise à jour obligatoire : certaines compétences sont devenues des basiques et ne suffisent plus à te démarquer ; ce qui compte, c’est ce que tu sais faire aujourd’hui, dans la réalité du poste.
Formation ou compétence sur le CV : ce que les recruteurs regardent vraiment en premier
Quand un recruteur ouvre un CV, il ne se dit pas “Voyons quel est son plus beau diplôme”, mais plutôt : “Est-ce que cette personne peut régler mon problème de recrutement ?”. Le problème, c’est rarement “trouver quelqu’un qui a une licence”, mais “trouver quelqu’un qui sait gérer un portefeuille clients, sécuriser un serveur, animer une équipe ou livrer un projet”. La formation rassure, mais la compétence opérationnelle rassure encore plus.
Un même CV peut donc envoyer deux messages totalement différents selon la façon dont il est construit. Un enchaînement de diplômes, sans résultats concrets ni réalisations, donne surtout l’impression d’un profil resté côté théorie. À l’inverse, un parcours peut paraître “modeste” sur le papier mais dégager une vraie force si on lit clairement ce que la personne a appris, réalisé, amélioré. Les recruteurs scannent, ils ne lisent pas un roman : CV lisible, compétences visibles, chances de rappel qui montent.
Diplômes vs compétences : comment les recruteurs arbitrent vraiment
Pour un premier job ou un poste très réglementé (santé, comptabilité, droit), la formation reste un filtre de base. Le diplôme sert de preuve minimale que tu as les fondamentaux. Mais dès que l’on passe à des métiers évolutifs (marketing digital, développement, gestion de projet, vente, communication…), la question change : “Qu’est-ce que cette personne sait concrètement faire, et comment l’a-t-elle prouvé ?”.
En pratique, les recruteurs mélangent plusieurs critères :
- Filtre 1 – la formation : est-ce que le niveau semble cohérent avec le poste (pas forcément l’école la plus prestigieuse, mais un socle crédible) ?
- Filtre 2 – les compétences : retrouve-t-on les mots-clés techniques de l’offre et des exemples d’utilisation réelle ?
- Filtre 3 – la cohérence du parcours : y a-t-il une logique dans les expériences, ou au moins un fil conducteur dans les compétences ?
- Filtre 4 – le comportemental : arrive-t-on à deviner des soft skills utiles : fiabilité, motivation, communication, capacité à travailler en équipe ?
Un candidat peut compenser un diplôme moyen par une excellente maîtrise d’un outil clé, une expérience terrain solide ou des résultats mesurables. À l’inverse, une superbe école ne compense pas un CV vide d’actions concrètes. En résumé, formation + compétence = combo gagnant, mais si un seul doit trancher à la fin, ce sera la compétence prouvée.
Exemple concret : deux CV, un poste, un choix
Imagine un poste de chargé de clientèle en B2B. Deux profils arrivent sur le bureau d’Inès, recruteuse dans une PME tech.
- Candidat A : master d’école de commerce connue, 1 alternance en marketing, CV très centré sur la formation, peu de chiffres ou de résultats.
- Candidat B : BTS + plusieurs CDD en vente et relation client, CV détaillant nombre de clients gérés, objectifs atteints, outils utilisés (CRM, reporting), exemples de litiges gérés.
Lequel décroche l’entretien ? Dans beaucoup de cas, le candidat B sera prioritaire, parce que son CV laisse déjà entrevoir ce qu’il sait mettre en place dès le jour 1. Le diplôme du candidat A impressionne, mais la fiche de poste exige surtout quelqu’un d’opérationnel vite.
| Élément du CV | Ce que le candidat croit montrer | Ce que le recruteur cherche vraiment |
|---|---|---|
| Liste de diplômes | “Preuve que je suis sérieux et compétent” | Un signal de base, utile, mais pas suffisant sans réalisations concrètes |
| Expériences détaillées | “Mes jobs passés” | Des preuves de compétences via missions, résultats, contexte |
| Rubrique “compétences” générique | “Je montre tout ce que je sais faire” | Une première indication, à condition que le reste du CV la confirme |
| Soft skills listées sans exemples | “Je suis polyvalent, sérieux, motivé” | Des mots creux si aucun fait, projet ou engagement ne vient les illustrer |
Au fond, le CV qui gagne est celui qui répond vite et clairement à la question : “Pourquoi toi pour ce poste précis ?”.

Hard skills vs soft skills : comment les recruteurs décodent tes compétences
Les recruteurs ne voient pas tes compétences comme un bloc. Ils distinguent les hard skills, ces savoir-faire techniques qu’on peut apprendre, mesurer, certifier, des soft skills, ces qualités humaines qui font qu’on a envie (ou pas) de bosser avec toi. Les deux comptent, mais pas de la même façon, et surtout pas aux mêmes moments du recrutement.
Sur le CV, les hard skills permettent de faire un premier tri rapide : maîtrise d’un langage de programmation, d’un outil de gestion, d’une langue étrangère, d’une méthode. Les soft skills, elles, servent souvent au second tri : entre deux candidats techniquement au point, qui aura la bonne attitude, l’état d’esprit compatible avec l’équipe, la capacité à encaisser la pression client ?
Les hard skills qui pèsent lourd aujourd’hui
Les compétences techniques les plus courtisées collent très souvent aux besoins digitaux des entreprises. Il ne s’agit pas seulement de bosser dans une startup ou dans la tech : quasiment tous les secteurs ont besoin de profils capables de comprendre les outils numériques, la data, la cybersécurité, la logistique intelligente ou la relation client augmentée par le digital.
- Intelligence artificielle et machine learning : même basique, ta capacité à utiliser ou intégrer des outils d’IA est un plus énorme.
- Développement logiciel et programmation : du front-end au back-end, les devs restent rares.
- Cybersécurité : sécuriser les données, les accès, les systèmes, c’est devenu vital.
- Analyse de données / data science : transformer des chiffres en décisions concrètes.
- Technologies de l’information (cloud, big data, blockchain) : savoir paramétrer, administrer, optimiser.
- Stratégie commerciale et relation client : négocier, fidéliser, structurer des offres.
- Logistique, maintenance, métiers techniques : du terrain, des gestes maîtrisés, des process.
- Développement durable et RSE : intégrer l’impact environnemental et social dans le business.
C’est valable pour les métiers de bureau, mais aussi pour des fonctions plus “physiques” : mécaniciens, techniciens de maintenance industrielle, cuisiniers, infirmiers, comptables… Tous ces profils sont très recherchés à condition de montrer la maîtrise de gestes, d’outils, de normes.
| Hard skill | Type de métier | Comment la montrer sur le CV |
|---|---|---|
| Programmation (Python, JavaScript…) | Développeur, data, produit | Projets concrets, repos GitHub, fonctionnalités livrées, résultats chiffrés |
| Gestion de projet | Marketing, IT, industrie, événementiel | Projets menés de A à Z, budgets, délais, outils (Notion, Asana, Jira…) |
| Relation client | Commercial, support, service, santé | Type de clients, volume géré, taux de satisfaction, fidélisation |
| Compétences numériques générales | Quasi tous les métiers | Outils utilisés, automatisations créées, process améliorés grâce au digital |
Une hard skill n’existe pas tant qu’on n’a pas donné au recruteur un contexte, un outil, un résultat. Sur le CV, une ligne générique sera toujours moins forte qu’un exemple précis.
Les soft skills qui font vraiment la différence
Les études sur l’emploi le répètent : pour une large majorité de recruteurs, les soft skills pèsent autant, voire plus, que les compétences techniques. Pas parce que le “savoir-être” est à la mode, mais parce qu’un profil ingérable ou démotivé peut plomber une équipe entière, même s’il est brillant sur le papier.
- Motivation : la vraie, celle qui se voit dans les projets montés, les formations suivies, les initiatives prises.
- Fiabilité : livrer à l’heure, tenir ses engagements, gérer les urgences sans disparaître.
- Travail d’équipe : savoir co-construire, partager l’info, faire circuler les idées.
- Communication : expliquer simplement, adapter son discours, écouter vraiment.
- Esprit critique : questionner les habitudes, proposer mieux, décider sur des faits.
- Gestion du temps et organisation : prioriser, dire non, structurer son travail.
- Adaptabilité : changer d’outils, de process, de contexte sans bugger.
- Bonne plume : écrire sans fautes, de façon claire, crédible, professionnelle.
Différence importante : ces qualités ne sortent pas d’un diplôme. Elles se lisent dans tes expériences, ton engagement associatif, tes projets persos, tes responsabilités. Un recruteur préférera souvent un spécialiste un peu moins “pointu” mais solide, fiable et facile à intégrer, plutôt qu’un génie toxique.
La vidéo ci-dessus peut compléter cette partie en donnant d’autres exemples de soft skills recherchées et d’erreurs à éviter en entretien.
Quelles compétences les recruteurs préfèrent vraiment voir sur un CV en 2025
Entre les listes de “top 10 des compétences du futur” et les posts LinkedIn qui jurent que “tout le monde doit coder”, difficile de savoir ce qui compte vraiment. En réalité, les recruteurs cherchent surtout des compétences utiles ici et maintenant pour le poste proposé. Pas des super-pouvoirs abstraits.
Le cœur de la demande se situe à la croisée de trois axes : la maîtrise minimale du numérique, la capacité à travailler avec d’autres, et l’aptitude à faire avancer des projets dans un environnement qui bouge. Peu importe que tu sois freelance, salarié, en PME ou dans un grand groupe : ces briques-là sont devenues la base du développement professionnel.
Compétences techniques et numériques qui rassurent les recruteurs
Pour beaucoup de jobs, ne pas être à l’aise avec le numérique est aujourd’hui un vrai frein. Il ne s’agit pas d’être développeur, mais d’être capable de comprendre et d’utiliser les outils modernes sans blocage permanent.
- Compétences informatiques de base : pack Office, suites collaboratives, CRM, outils de visioconférence sont simplement considérés comme des prérequis.
- Utilisation d’outils d’IA : savoir utiliser des assistants, générer un premier brouillon, automatiser des tâches simples est un atout clair.
- Gestion de projet : planifier, suivre, prioriser avec des outils simples (Trello, Notion, Asana…).
- Culture data : lire un tableau de bord, comprendre un KPI, prendre des décisions à partir de chiffres.
Certaines compétences ont, à l’inverse, perdu leur côté “waouh”. Mentionner “Word, Excel, PowerPoint” comme si c’était un avantage compétitif ne fait plus vraiment d’effet. C’est perçu comme de la base, sauf si tu montres des usages avancés (automatisation, macros, reporting complexe).
| Compétence | Perception actuelle | Comment la rendre crédible |
|---|---|---|
| Pack Office basique | Pré-requis, peu différenciant | Insister seulement sur des usages avancés (tableaux croisés dynamiques, automatisation…) |
| Utilisation d’outils IA | Atout fort et attendu dans de nombreux métiers | Expliquer les types de contenus ou processus que tu as optimisés avec ces outils |
| Connaissance d’un ERP, CRM ou outil métier | Gros plus dans les secteurs concernés | Indiquer l’outil, la durée d’usage, le volume d’activité traité |
| Certifications récentes | Signal de mise à jour et de motivation | Relier la certification à un projet ou résultat concret |
L’idée n’est pas d’afficher le plus d’outils possibles, mais de montrer que tu peux apprendre vite et t’adapter aux environnements digitaux actuels.
Les 8 compétences comportementales les plus recherchées
Les recruteurs insistent de plus en plus sur un noyau de soft skills très concrets. Pas “je suis motivé, dynamique et souriant”, mais des comportements observables.
- Motivation : capter quelqu’un qui a envie de progresser, de comprendre l’entreprise, de contribuer pour de vrai.
- Fiabilité : pouvoir confier des tâches clés sans vérifier toutes les deux heures.
- Travail en équipe : naviguer dans les projets collectifs sans créer de tensions inutiles.
- Communication : savoir expliquer, reformuler, rédiger, écouter.
- Esprit critique : ne pas suivre un process absurde juste “parce qu’on a toujours fait comme ça”.
- Compétences numériques (au sens large) : à l’aise avec les outils, pas paralysé à chaque mise à jour.
- Gestion de projet : structurer un objectif en étapes réalistes.
- Bonne plume : rédiger des mails, comptes-rendus, présentations, sans qu’un collègue doive tout réécrire derrière toi.
Ce combo permet de se débrouiller dans 90 % des environnements pros. Tu ne seras peut-être pas expert partout, mais un recruteur sait qu’il pourra te faire monter en compétence sans repartir de zéro.
Une vidéo bien choisie sur ce sujet peut t’aider à repérer d’autres exemples concrets pour illustrer ces compétences dans ton propre parcours.
Comment mettre ses compétences en valeur sur le CV (sans faire une simple liste)
La plupart des candidats font la même erreur : une mini-colonne “compétences” sur la droite, avec dix lignes alignées façon menu de restaurant : “communication, organisation, sens du relationnel, pack Office, anglais…”. Le problème, ce n’est pas d’avoir une rubrique dédiée, c’est de s’y limiter. Un recruteur veut voir tes compétences vivre dans tout ton CV, pas juste dans une case.
L’objectif est simple : à chaque ligne importante de ton CV, on doit deviner au moins une compétence mobilisée. C’est ce qui transforme un parcours en apparence banal en profil crédible et intéressant.
Mettre en scène ses hard skills dans les bonnes rubriques
Pour les compétences techniques, deux grandes sources sont faciles à exploiter : la formation et les expériences pro. Le réflexe à avoir est le suivant : une compétence = une preuve.
- Dans la formation : sous chaque diplôme, préciser les principaux blocs de compétences développés (outils, méthodes, projets).
- Dans les expériences : transformer les descriptions de postes en mini-scènes : tâches concrètes, outils utilisés, résultats.
- Dans une rubrique “compétences” : rassembler les savoir-faire clés pour le poste ciblé, avec un vocabulaire proche de celui de l’offre d’emploi.
Un descriptif d’expérience peut par exemple passer de “Chargé de communication” à : “Chargé de communication – création de contenus pour le web (SEO, réseaux sociaux, newsletters), coordination de 3 prestataires, suivi des performances sur Google Analytics et reporting mensuel pour la direction”. Le recruteur visualise immédiatement les hard skills.
| Zone du CV | Mauvaise pratique | Bonne pratique orientée compétences |
|---|---|---|
| Formation | “Licence marketing” sans détail | “Licence marketing – projets en stratégie digitale, analyse de données, campagnes social media” |
| Expériences | “Serveur en restaurant” | “Service de 80 couverts / jour, encaissement, gestion des priorités, satisfaction client” |
| Compétences | “Informatique : Word, Excel, PowerPoint” | “Analyse de données (Excel avancé, tableaux croisés), présentations (PowerPoint, Canva)” |
| Projets | Absents ou vagues | Projets décrits avec contexte, rôle, outils, résultats |
Un bon test : si tu enlèves le nom du poste, un recruteur doit quand même deviner tes compétences principales en lisant uniquement les puces.
Faire briller ses soft skills sans les inventer
Les soft skills ne se mettent pas en valeur de la même manière. Tu ne peux pas écrire “empathie – niveau expert” et espérer que ça passe. La clé est d’utiliser plusieurs leviers en même temps.
- Une courte liste dédiée : cinq ou six qualités fortes, liées au poste visé (leadership, gestion du stress, pédagogie…).
- Des expériences qui les illustrent : gestion de conflit client, projet associatif, animation d’atelier, sport collectif.
- Des centres d’intérêt parlants : bénévolat, engagement sportif, activités créatives qui traduisent des traits utiles.
Par exemple, mentionner un engagement bénévole régulier en association dit quelque chose sur ta fiabilité, ton sens du collectif, ta capacité à gérer des situations humaines. Préciser que tu pratiques les échecs en club traduit une certaine capacité d’analyse et de concentration. Un passé de sportif de haut niveau met en lumière le goût de l’effort, la discipline, la gestion du stress.
Le CV par compétences : quand et comment l’utiliser intelligemment
Le modèle de CV classique, avec les expériences listées en ordre chronologique, fonctionne bien… jusqu’au moment où il commence à te desservir. C’est le cas si ton parcours est très éclaté, si tu as occupé beaucoup de postes différents, ou si tu es en pleine reconversion vers un métier où tu as peu d’expérience directe. Dans ces situations, le CV par compétences devient une arme intéressante.
L’idée est simple : au lieu d’organiser ton CV autour de tes jobs, tu le structures autour de ce que tu sais faire. Chaque grande compétence devient un bloc, dans lequel viennent s’inscrire tes expériences, tes formations, tes missions. C’est une manière de dire au recruteur : “Voici les briques que j’apporte, peu importe l’étiquette de mon poste précédent.”
Pour quels profils le CV par compétences est vraiment utile ?
Ce type de CV ne plaira pas à tous les recruteurs, mais il peut être très puissant dans quelques cas bien précis.
- Profils seniors avec beaucoup d’expérience : impossible de tout faire tenir dans une page ? Mieux vaut regrouper par blocs de compétences clés.
- Personnes en reconversion : peu d’expérience dans le nouveau métier, mais beaucoup de savoir-faire transférables.
- Profils très techniques : développeurs, experts IT, métiers industriels avec compétences spécifiques.
- Parcours atypiques : alternance de CDD, missions, freelancing, pauses, changements de secteur.
Le CV par compétences permet de remettre de l’ordre dans cette complexité, en montrant une cohérence là où la chronologie brute pourrait donner l’impression d’un parcours “fourre-tout”.
| Situation | CV classique conseillé ? | CV par compétences conseillé ? |
|---|---|---|
| Jeune diplômé avec parcours linéaire | Oui, lisible et rassurant | Pas nécessaire |
| Senior avec 15 ans d’expérience multi-postes | Peut devenir illisible | Oui, pour regrouper les expertises |
| Reconversion (ex : auxiliaire de vie → commercial) | Ne met pas assez en avant les compétences transférables | Oui, pour miser sur le relationnel, l’écoute, la gestion des situations difficiles |
| Spécialiste très technique | OK mais peut manquer de clarté sur les stacks | Utile pour structurer par langages, outils, environnements |
La seule condition non négociable : garder une partie chronologique quelque part, même réduite, pour que le recruteur visualise rapidement la continuité de ton parcours.
Construire un CV par compétences qui reste clair pour le recruteur
Pour que ce format fonctionne, il doit rester simple à lire. L’idée n’est pas de faire un CV “créatif”, mais un CV “lisible rapidement”.
- Étape 1 : identifier 3 à 5 grands blocs de compétences, en lien direct avec le type de poste visé.
- Étape 2 : sous chaque bloc, lister les missions, projets, résultats, formations qui prouvent cette compétence.
- Étape 3 : prévoir une rubrique “Parcours” synthétique, avec les dates, entreprises, intitulés de poste.
- Étape 4 : adapter les blocs en fonction de chaque offre (ordre, intitulés, exemples mis en avant).
Exemple : un développeur web très expérimenté peut structurer son CV autour de “Front-end”, “Back-end”, “DevOps / Cloud”, “Gestion de projet technique”. Sous “Front-end”, il détaillera les frameworks, les projets, les performances obtenues. Un commercial en reconversion vers la formation pourra organiser les rubriques autour de “Pédagogie”, “Animation de groupe”, “Conception de contenus”, “Relation client B2B”.
Au final, le format n’a jamais autant d’importance que la clarté : formation ou compétence, ce qui compte, c’est ce que ton CV donne envie de te confier.
Les recruteurs regardent-ils d’abord les diplômes ou les compétences sur un CV ?
La plupart commencent par vérifier en quelques secondes si ton profil colle au poste : intitulés de fonctions, compétences clés, secteur, niveau global. Le diplôme sert souvent de filtre minimum pour certains métiers, mais ce sont les compétences démontrées dans les expériences et les projets qui déclenchent vraiment l’envie d’en savoir plus. Un diplôme “prestigieux” ne compense pas un CV vide d’actions concrètes.
Faut-il encore lister toutes ses formations si on a beaucoup d’expérience ?
Au-delà de quelques années d’expérience, la formation passe en second plan. Inutile de tout détailler : garde les diplômes principaux, les formations les plus récentes et celles qui sont directement liées au poste. Le reste doit surtout se voir dans tes compétences et réalisations. Un recruteur sera plus attentif à ce que tu as appris sur le terrain qu’à une formation suivie il y a longtemps sans lien avec le job visé.
Comment prouver ses soft skills sur un CV ?
Les soft skills se montrent via des faits : responsabilités confiées, projets d’équipe, bénévolat, sports, gestion de situations tendues, coordination de personnes, résultats obtenus. Tu peux les mentionner dans une petite rubrique dédiée, mais elles doivent surtout transparaître dans tes expériences et tes centres d’intérêt. Un exemple précis vaut plus qu’une longue liste de qualités déclarées.
Un CV par compétences est-il bien vu par les recruteurs ?
Certains recruteurs préfèrent le format chronologique classique, par habitude. Mais un CV par compétences peut être très apprécié pour les profils seniors, techniques ou en reconversion, à condition de rester lisible et de conserver une partie chronologique. S’il met clairement en avant les compétences recherchées pour le poste, il devient un vrai atout.
Quelles compétences techniques sont devenues trop basiques pour faire la différence ?
Des éléments comme la maîtrise de Word ou PowerPoint ne constituent plus un avantage et sont souvent considérés comme acquis. Les recruteurs attendent aujourd’hui une aisance globale avec les outils numériques, la capacité à apprendre de nouveaux logiciels, à utiliser des outils d’IA ou à interpréter des données simples. Pour te démarquer, insiste sur les usages avancés ou sur des outils plus spécifiques à ton métier.


